Interview de Kheira Berger
C’est avec Kheira Berger que j’ai passé mon entretien de stage en octobre dernier. J’ai par la suite eu la chance d’être sous sa tutelle pour ces 4 mois en entreprise.
C’est pourquoi, dans le cadre de mon rapport de stage, j’ai souhaité l’interviewer.
J’ai réalisé cette interview début mars 2023 avec l’aide d’Houda Khachan, également stagiaire auprès de Kheira, qui s’est occupée de la réalisation pendant l’interview.
Filmé dans un studio de l’INA avec l’aide de Houda Khachan, stagiaire à l’INA.
Première question, pourrais-tu te présenter en quelques mots s’il te plaît?
Écoute, je m’appelle donc Kheira Berger. Je suis responsable de missions à l’INA, la direction générale du campus, un département qui propose de la formation initiale et de la formation continue. Je m’occupe particulièrement de la filière radio, une partie aussi de la filière patrimoine et puis des journalistes aussi. J’ai une autre partie de ma fonction qui est plutôt de travailler sur des groupes de travail qui travaillent sur l’ingénierie de formation, les métiers et puis les évolutions professionnelles. Et auparavant j’avais aussi un secteur qui s’occupait de l’insertion professionnelle.
Donc tu viens de nous expliquer en même temps ton rôle à l’INA, est-ce que tu pourrais nous raconter comment tu en es arrivée là ?
Oui alors moi j’ai… Je suis rentrée à l’INA donc il y a 45 ans. J’ai fait beaucoup, beaucoup de secteurs. J’ai été aussi à la tête d’un secteur de production son surtout. Et ensuite je me suis occupée de la formation concernant les métiers du son. Ensuite on m’a confié une unité de formation augmentée avec le journalisme, le média global, le patrimoine, avec de la formation initiale, de la formation continue et une ouverture à l’internationale. Ensuite j’ai été ingénieur d’affaires, chargée de développement et maintenant responsable de missions. Et je travaille beaucoup en coordination avec les projets de l’entreprise d’une manière opérationnelle donc sur les secteurs, on va dire, de la production, de la recherche, aussi du groupe de recherche musicale. J’essaye vraiment de travailler toujours en liaison avec l’entreprise.
Tu as dit que tu t’occupais des formations. Je sais que c’est toi qui t’occupes des formations dont celle d’animateur radio à laquelle j’ai pu assister en partie. Est-ce que tu pourrais expliquer comment tu fais pour choisir les intervenants, justement, de ces formations ?
Alors en fait, moi d’abord comme je travaille beaucoup sur l’ingénierie pédagogique et surtout pour mettre en application la mise en oeuvre de formations, je vais chercher une équipe pédagogique qui correspond à des professionnels qui sont toujours en activité parce que je ne prends que des personnes qui sont en activité et je les choisis en fonction aussi de mon groupe. Parce que pour moi un bon formateur, il doit donner envie. Et puis en fonction du cadre on va dire, de la compétence que j’ai envie d’acquérir sur la phase de formation. Et je vais les chercher en fonction de ça. Donc je vais les chercher pour leurs compétences, pour leur envie aussi de transmettre. Et aussi je me mets à la place du stagiaire donc je me dis j’ai envie que le stagiaire ait envie de devenir comme le formateur. Et surtout je m’enferme pas sur quelqu’un qui a exactement le même post, c’est-à-dire que souvent je prends des gens qui font un peu d’animation mais qui réalisent des projets, qui sont dans le créatif, de manière à ce que ça donne envie d’être un peu comme ça quoi. Parce que moi j’ai toujours été un peu curieuse. J’ai été vers les autres. J’ai été chercher d’autres choses. Et finalement en 45 ans d’ancienneté je ne me suis jamais ennuyée parce que aujourd’hui t’as pu l’observer, je vais toujours chercher, changer, bouger. Et puis voilà, cette équipe pédagogique je la veux un peu comme ça, dynamique. Et puis je la veux autour de moi.
Quelles ont été la ou les rencontres qui t’ont le plus marqué au niveau des formations ou autre ?
En fait, tout me marque parce qu’à chaque fois c’est des rencontres qui changent. C’est des nouveaux stagiaires. Je vais, des fois, chercher de nouveaux intervenants. Je ne fais jamais la même formation, donc je change beaucoup de choses. J’essaye de m’inspirer de tout ce qui se fait actuellement parce que comme je suis tournée vers l’extérieur donc énormément tournée vers les médias et que ça se bouleverse de plus en plus, bien je vais chercher de nouvelles choses pour mettre dans mes formations et que mes stagiaires aussi aient envie d’aller chercher. J’ai envie de développer ce côté, on va dire, créatif, chercher, creuser, rechercher. Et puis surtout de dire que c’est à la portée de tout le monde de réaliser ses rêves. Et puis surtout de se dire, tout le monde peut y arriver. Tu vois, par exemple, Sydney, quand tu es arrivée avec moi tu pensais que tu allais faire tout ça. Oui. Donc voilà c’est ce que j’essaye de faire. Donc effectivement je prends aussi des stagiaires comme toi, du même statut, parce que je pense qu’à l’INA y’a des possibilités. On a un superbe outil technique. On a des possibilités. Et on a quand même des intervenants, voilà, hors pair quoi, qui sont issus du milieu professionnel. Ça permet aussi pour vous de créer du réseau, de voir un peu comment ils se débrouillent. Et puis de voir un peu que c’est à la portée quoi. Ce qu’il a pu faire, demain tu peux le faire toi Sydney.
Très bien merci. Est-ce que tu aurais une anecdote sur ton travail ou qui s’est passée à l’INA à nous raconter ?
Une anecdote pas forcément. Moi, non. Moi ce que je peux dire sur mon… J’ai pas forcément une anecdote. Ce que je peux dire de moi… De tout mon temps que j’ai passé à l’INA comme ça, je me suis forgée à accueillir, informer, animer, organiser, administrer, expérimenter, partager, relier, analyser, s’articuler et soutenir. Ça vraiment c’est un peu… Voilà. Je vais résumer un peu ce que j’ai envie de faire, ce que j’ai fait et ce qui correspond bien à mon personnage.
Est-ce que tu aurais autre chose à ajouter?
Alors, pendant tout mon parcours, et ce que j’ai envie d’ajouter parce que ça vaudra aussi pour vous, faudra pas s’arrêter à un titre, un diplôme. C’est-à-dire que tout au long d’une carrière, on doit penser à son évolution, voilà. Une fois que tu seras rentrée ou que tu feras quelque chose, ton objectif est toujours de contribuer, déployer des projets relatifs à ce que tu aimes bien faire, mais voilà, tout le temps être en mouvement, pour ne pas t’ennuyer et te réaliser surtout. Et surtout, réaliser ses rêves.